J'ai écrit cette chanson sous le coup de la colère. Louis, lors de son stage en supermarché, a été confronté à des remarques classiques relatives à sa couleur de peau. Il est parvenu à réprimer son envie de cogner sur les auteurs de ces allusions perfides. Ce racisme se banalise malheureusement , n'en déplaise à tous ceux qui nient cette réalité.
Depuis l'écriture de ce texte, les agressions verbales à l'égard de C. Taubira confirment le racisme sous-jacent qui règne malheureusement dans notre société
Sur le plan musical, grâce à Harmony assistant, j'ai essayé de définir un nouveau style, d'inspiration malgache avec des rythmes assez complexes qui m'ont fait d'ailleurs modifier la mélodie initiale.
Après la version d'origine bricolée à la maison, nous avons tout revu en studio avec Arno.
Instruments numériques : accordéon, basse, harpe celtique pour remplacer la valiha, batterie, orgue électronique.
A Louis et Maeva
Un coup de lifting, de dégraissage, en laissant la vedette à la "harpe" , une nouvelle impro guitare d'Arno, des modifications du texte
,les percussions à la malgache en live et l'ajout de guitares d'Arno, l'enregistrement de la voix en live et ça donne
Dernière version studio du 24/09:2014
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J'ai pas choisi mes gènes J'ai pas choisi ma mère Et vous votre sans-gêne ça commence à bien faire. Vos regards dédaigneux J'en ai souvent ma claque D'ailleurs qu'est-ce que j'y peux C'est ainsi, je suis black.
Me transforme en macaque Primitif et hideux Que l'on moque ou l'on traque Comme animal curieux. Ou au mieux en esclave Bon pour les colonies. Les coups et les entraves La haine et le mépris.
Allez-vous déclencher une autre peste brune ? Allez-vous me lyncher Pour cette peau trop brune M'enfermer dans un zoo Avec singes et bananes Renvoyer le négro Là-bas à sa savane.
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Pour sûr, votre épiderme Avec cette pâleur Est l'écrin qui renferme Un esprit supérieur Pour moi, manque de pot Ce trop de mélanine Qui colore ma peau Lui fait trop sombre mine.
Vous qui voyez la vie En daltoniens binaires Baignez dans vos phobies Et vos instincts primaires. Vous qui rêvez d'un monde Encor plus blanc que blanc Vous aux pulsions immondes Graines de Ku klux klan
Pour moi, le moricaud Supporter ces débiles Et leur racisme idiot N'est pas toujours facile Ces imbéciles heureux Demeurés et vantards Aux propos pernicieux J'en ai parfois bien marre
Solo
Ras le bol, plein les bottes plein le cul, overdose... Qu'ils soignent, ces ilotes Leur haine et leurs névroses. Alors ces bons aryens On peut vivre d'espoir Renonceraient enfin A voir la vie en noir. |