
L'alouette et le pinson
Ont voulu se marier,
Mais le jour de leur noce
N'avaient plus de quoi becqu’ter.
Pas même un petit morceau
de mouche ou de vermisseau.
Vers, insectes infortunés
Chassés ou intoxiqués
Par les grand bras à poison
Qui les douchaient à foison
D’une pluie guère agréable
Aux effets inexorables.
Les guêpes et les papillons
Les abeilles et les bourdons
Qui voletaient dans les champs
Étaient moins nombreux qu’avant
A trop butiner les fleurs
il leur arrivait malheur.
Le cruiser et le gaucho
Leur torpillaient le cerveau.
Ils en devenaient nunuches:
Où est donc passé ma ruche ? ...
Plus paumé que moi tu meurs ! ….
Souffrirai-je d’Alzheimer ? …

Le gentil coquelicot
Le coquelicot nouveau
Que vous aimiez tant, mesdames
Avait aussi rendu l’âme.
N’égayait plus les moissons
De ses taches vermillon.
les Bayer et Monsanto
Ne l’avaient pas trouvé beau.
Ou trouvé un peu trop rouge
Au cœur des épis qui bougent
Et rendu, ces brutes épaisses,
Tous les Monet de leurs pièces.
Tout ça m’a fait mal au cœur
Et même couler des pleurs
J’en ai mouillé mon pinceau
Pour enlever des tableaux
Du roi des scènes champêtres
Les coquelicots du maître.
